Vocation : evangeliste
C'est un terme ambivalent et un petit peu péjoratif. Pour certains, il induit une forme d'endoctrinement,
de prosélytisme ou simplement le côté moralisateur. Mais derrière cette étiquette de plus en plus répandue sur le milieu de l'Internet et des Télécoms, il y a également la volonté de transmettre, de préconiser et de conseiller. A l'ère collaborative, le fait de transmettre devrait être une évidence. Cependant, il faut (entre autre) du temps, la connaissance de son auditoire et de ses besoins et puis, enfin, la vocation, l'envie de transmettre.
Et le besoin existe (Quoi? je radote?). Les fossés numériques sont nombreux : entre générations, entre PME et TPE,etc... et les réfractaires existeront toujours. Côté entreprise, même si les dirigeants s'y mettent, il reste encore fort à faire. Une excellente étude du Monde Informatique, met en exergue la difficulté de l'entreprise à identifier et intégrer les outils Web 2.0. Probablement les usages restent obscurs. Ainsi que la crainte souvent liée à méconnaissance de l'outil, nous l'avions évoqué à propos des interdictions systématiques des réseaux sociaux et autres outils 2.0. en entreprise. On lit notamment dans l'article :"Au niveau de l'organisation interne, les fonctions de partage sont vues
comme un moyen de capitaliser les expertises. Pour faire progresser les
outils du Web 2.0 dans l'entreprise, « le point d'entrée, c'est
l'annuaire étendu »".
Pour ma part, je ne suis pas une geekette gadgetophile accro de la technologie (pléonasme?), je ne rêve pas forcément d'un monde où il faudra super-poker l'avatar en réalité augmentée d'un ami pour lui parler, je préfère encore une journée entre amis à une journée à twitter, bloguer, podcaster... Mais je sais aussi que les TIC ne sont pas une mode, qu'elles avancent vite et que plus on teste, mieux on assimile et mieux on transmet. Je trouve passionnant les avancées technologiques qui permettent la nanotechnologie, la traçabilité d'un produit alimentaire, la possibilité de discuter avec des gens du bout du monde par simple visio-conférence, d'interagir avec les autres... Je trouve ça tellement passionnant que j'ai envie de montrer à tous ceux à qui cela peut être utile que les TIC, c'est simple, beaucoup plus simple que ça n'y paraît. N'est-ce pas aussi le Crédo des BlogCamp et d'une bonne partie des acteurs 2.0? D'ailleurs, Philippe Martin, le dit : n'ayez pas peur.
PS : A lire aussi sur les besoins des entreprises en TIC, les propositions des Assises du Numérique sur le blog d'Olivier Ezratty, Opinions libres.