Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Miss TICS
19 avril 2006

Le web, là, derrière votre épaule…

biometrie Le blog « informer autrement » publie un article sur «l’anonymat, une pratique à contre-courant» qui tente de relativiser la problématique tellement d’actualité de la vie privée de l’internaute, j’y lis notamment « Le fichage de la population entraîne encore quelques réactions d’hostilité mais le combat a cessé, faute de combattants. »… L’irréductible Amazone qui est en moi a tiqué… Et plus loin, « Il n’y a pas que des inconvénients au  fichage du public ». C’est vrai et les exemples mis en avant dans l’article sont de bons arguments. Mais fort de ce constat, il ne faut pas pour autant laisser place à un « tout est permis ». Parce que même si d’aventure il n’y a plus de combattants, il n’est pas question de tout laisser faire. Soyons bien clair, il ne s’agit pas non plus de s’abstenir d’utiliser les services « incrimiminés» mais il existe bien une alternative entre tout accepter et tout refuser en bloc…
Les risques ?  Comme toujours il ne s’agit pas d’être alarmiste, il s’agit juste, dans un premier temps, d’avoir conscience des débordements possibles et des incidences de tel ou tel choix d’outils sur Internet. Par exemple, à l’heure de la lancée en fanfare de Google Calendar, je regrette, comme certains,  qu’on se soucie peu de l’usage qui pourrait être fait de cette vaste collecte de données personnelles ainsi recueillies… Je laisse la parole à Relief qui l’exprime fort bien :
« Cette question prend encore plus d’importance au regard de l’éducation des jeunes, eux qui auront à composer avec les nouvelles technologies leur vie durant. (Quelle étrange pensée que de savoir que les prochaines générations ne connaîtront jamais un monde exempt de surveillance électronique et de traitement informatique de l’identité ; du coup, je chéris mes souvenirs d’une enfance pure.) L’éducation aux nouvelles technologies doit virer de cap : il ne s’agit plus seulement d’enseigner aux jeunes l’utilisation technique de l’ordinateur et de ses applications, mais également les coulisses du monde virtuel.  […] Au-delà des aléas, et bien plus important encore, il y a les périls de l’usage quotidien des nouvelles technologies. Les risques sont nombreux : spam, phishing, archivage des courriels et du clavardage, usurpation d’identité, images irrécupérables, données personnelles consignées gratuitement, et que sais-je encore. »
C’est vrai qu’Internet donne un « faux sentiment de sécurité », c’est tellement simple, tellement pratique… D’où certainement l’usage souvent naïf qu’en fait l’utilisateur. Possible que ce sentiment faillisse aux premiers faux pas de Google, on peut le supposer car l’affaire Google en Chine a déjà un peu ébréché l’image de marque du petit moteur… Soyons honnête, j’utilise Google et beaucoup de ses services associés… je les utilise juste en connaissance de cause…

Publicité
Commentaires
J
"je les utilise juste en connaissance de cause…"<br /> Mais toi, tu es une Miss-TICS!<br /> Comment sensibiliser Madame M'e-chu et l'aider à se protéger?
F
Mais il y a une marge entre les pratiques commerciales des e-commerçants (fidélisations, mailings ciblés...) et la captation des données de géants comme Google, surtout que dans le second cas, on n'en a pas conscience !
C
Auteur de la note dont vous parlez, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre réaction.<br /> Je crois qu'il y a une façon honnête de se servir des fichiers dont on dispose, de n'utiliser ses données que dans le sens voulu par ceux qui vous les a confiées. J'ai toujours pratiqué ainsi et je n'ai pas l'intention de faire autrement.<br /> Ces fichiers sont indispensables pour rendre de meilleurs services au public.<br /> A l'inverse, je suis bien obligé de constater que l'intrusion dans la vie privée est devenue la règle. <br /> Oui, il faudra rester vigilents, vous avez raison mais ce combat sera de plus en plus difficile car les intérêts financiers sont énormes.
Publicité
Archives
Publicité